L’essence du soin perd de son sens.
Sans sens et sans sous,
Le soignant saigne et s’oublie.
La relation s’efface pour laisser place
A la paperasse et aux « soins » efficaces.
Ne penser pas que les blessés sont les patients
Car les patients sont les soignants.
Dans un monde de « sans »,
Ils voudraient écrire des « si ».
Mais sans « sous », il n’y aura pas de « si »
Seulement des soucis.
Suffit les faux semblants !
Même si les serpents sifflent ces serments solidaires,
Les soignants subissent la crise qui s’éternise.
Les héros deviennent des zéros.
Quand le corps est surmené et l’esprit épuisé,
Sans même être récompensé ou seulement de quelques
deniers.
Les soignants suffoquent car la finance sévit.
Certains font couler le sang
Pendant qu’ils sirotent leur thé.
C’est ainsi leur perception de la santé.

Gwenaëlle