Témoignage de :

Météo du 13 mai 2021

27 mai 2021

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Je ne sais pas s’il y aura un zoom de notre collectif ce soir… Si oui, je ne serai sans doute pas au rendez-vous malgré mon besoin de ressentir votre présence pour rester « vivante » et « vibrante »….

J’ai passé une semaine ponctuée de hauts et de bas. Des moments d’éclaircies et des nuages sombres. Des moments de grâce intenses et des moments de doute indicibles….

Ce matin, après une douce nuit, je me suis réveillée avec, dans la tête, la chanson de HK : Dis-leur que l’on s’aime.

Puis, m’est revenue à la mémoire l’info que j’avais vue passer la veille : les boîtes de nuit vont rouvrir le 30 juin avec le pass sanitaire. Et là, j’ai pleuré…. J’ai vu tous ces êtres frustrés depuis plus d’un an se ruer sur le Graal qu’on leur propose pour se lancer à corps perdu sur les pistes de danse, tous ces corps remplis de joie, d’énergie, d’amour, d’envie de vivre, assoiffés de leurs « plaisirs d’avant ». J’ai vu défiler mes propres « plaisirs d’avant » auxquels j’ai renoncés depuis déjà plusieurs mois, ceux qui ont fait de mes vies celles que j’ai vécues dans l’ignorance et/ou le déni… Et j’ai eu mal…

Si je n’avais pas autant d’« heures de vol » à mon actif, à 25 ans, j’aurais sans doute agi pareil, pour continuer à croire à l’histoire que je me racontais, celle qui disait que j’existe en chantant, en dansant, en faisant la fête, en aimant, en partageant de la joie, de l’amour et de la tendresse…. Et j’ai laissé la tristesse, le désespoir, l’impuissance me traverser, sans résister…

Je me suis sentie si ridiculement petite, si ridiculement insignifiante, si remplie d’amour pour tous ces êtres qu’on est en train d’éteindre…. Pour toutes ces petites flammes qui ne brillent plus malgré leur envie d’exister… Pour tous ces petits brins d’Humanité qui se flétrissent et se fanent….

Je suis restée au fond de mon lit, dans le noir, et j’ai laissé couler mes larmes…

Je me suis levée vers 16 h pour ouvrir les volets et faire un tour sur le net.

Je suis tombée sur une phrase d’Alain Baschung « Si tu me quittes, est-ce que je peux venir ? » et j’ai observé qu’il me restait encore des larmes à laisser couler…

J’ai fait retour sur moi, je me suis regardée et je me suis dit : « Mais tu es qui pour vouloir autre chose que ce qui est là, ici et maintenant ? » « Est-ce que j’aurais laissé faire sans rien dire ? Est-ce que toutes les turbulences que j’ai traversées m’ont conduite là où je suis maintenant sans que je ne puisse rien faire pour arrêter ce massacre ? »

Alors, je me suis recouchée, et j’ai pleuré… encore… J’ai jeûné, j’ai laissé mon corps me parler… Je ne sais pas ce qu’il m’a dit…

Il y aura encore des orages et des arcs-en-ciel… Mais aujourd’hui, j’ai froid dans mon cœur, dans mon corps, dans mon âme.

« Pourquoi ouvrir un livre si les pages ne sont plus à tourner ? ».

« Un ange est tombé, un autre passe. Une page est tournée, même si rien ne s’efface. Quelle est ta blessure ? Où est la mienne ? Y a-t-il des douleurs qu’on mesure, qui s’apprennent ? Alors laissons aller… »

Je fais le vœu que cette « eau de Vie » que je m’autorise à offrir à la Terre puisse faire germer les graines que nous sommes tous en train de semer…. C’est tout ce que je peux faire aujourd’hui… Tenter de garder la Foi malgré les circonstances….

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »….

 

 

 

 

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