9 avril 2021
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Les nuages passent, mais le soleil est toujours là.
Je témoigne de ma tristesse, liée à mon vécu d’enfant dans un certain quartier, d’avoir été témoin de la misère des gens à la dérive. De mes yeux d’enfant, j’ai vu la décadence d’un vieillard rendu fou et violent par les horreurs de la guerre, des personnes sans domicile dormir sur mon paillasson, des trafics de drogue et de prostitution, et à chaque fois la misère y avait laissé son empreinte, et la violence pour conséquence.
De ce fait, je ne peux pas entendre les justifications de ce gouvernement pour avoir employé des mesures coercitives sur son peuple. Je ne peux pas comprendre que la meilleure façon de lutter contre une pandémie serait de plonger un pan entier d’une population dans la misère sociale, en crevant tous les espoirs de la jeunesse, en asphyxiant les enfants à l’école à longueur de journée, en mettant des gens au chômage, et des personnes âgées à l’isolement.
Comment voulez-vous faire appel aux forces vives d’une population pour lutter contre une pandémie, si celles-ci sont coupées rases sous ses pieds ? La solidarité aurait pu fonctionner en protégeant les personnes vulnérables face à ce virus, mais aussi en protégeant les emplois et l’avenir de la jeunesse, qui sont tout simplement vitales. Un discours basé, non pas sur des sanctions infantilisantes, mais sur d’humbles recommandations, aurait responsabilisé et rendu acteur chaque individu, et chacun se serait senti beaucoup plus solidaire vis-à-vis des personnes fragiles. Aujourd’hui, le malheur est pour tout le monde ou presque, et chacun ronge son frein. Quelle solidarité voit-on réellement ? La société est divisée par un gouffre de haine. On ne se comprend pas, on se cherche des boucs émissaires, la peur et la culpabilisation permanentes en tous lieux, jusqu’au fond même d’une forêt ou le bord d’une plage.
Je suis indignée d’apprendre que le gouvernement a menti, qu’il n’a, en définitif, pas (ré)ouvert de lits d’hôpital, et qu’il continue même d’en fermer. Qu’il n’a pas formé de personnel soignant supplémentaire pour gérer cette pandémie sur le long terme. Et qu’il a passé commande de 170 000 lanceurs de balle de défense à côté de cela. J’en viens à conclure que tout cela ne peut plus être lié à une erreur isolée, ni lié à de l’incompétence pure, mais que tout cela a trait à de la malveillance, et j’en ai la nausée. Il faut être fou pour suivre des gens plus dangereux que vous, Jhéronimus Bosh vous le témoigne.
Il existe pourtant de nombreux chemins, certains sont plus faciles à emprunter que d’autres. Mais lequel parmi eux vous attire le plus, aux tréfonds de vous-même ?
La vie est belle, bien plus belle que cruelle.
Liselotte
Sources :