Témoignage de :

Mon constat chez les élèves

15 février 2021

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Je suis directrice d'école et enseignante également, je suis donc bien au faîte de ce qu'endurent nos enfants quotidiennement avec le port du masque.
Sur un point personnel je vis un dilemme dérangeant depuis que cette mesure a été imposée car je suis contre cette mesure et je suis obligée de la faire appliquer. Cela me pose un cas de conscience.

Pour en revenir aux enfants, ils se plaignent très souvent de maux de tête et demandent, je cite : « à respirer » ce qui veut dire : enlever le masque.
Quand ils sont dans la cour ils souhaitent enlever le masque et poussent des : « ah enfin ! » quand nous les autorisons à baisser le masque.
D'autres encore ont fait la remarque qu'ils ne voyaient plus le visage de leur maîtresse, ni son sourire.
Ce point nous touche particulièrement, nous enseignants, car cela nous ramène à la relation et quand on sait combien l'enfant se construit par la relation et le sourire de son interlocuteur, on ne peut que s'inquiéter. Le visage est empli d'expressions qui sont dissimulées par le masque, les échanges sont tronqués aussi bien d'adultes à enfants qu'entre pairs.
De plus la voix est mise à mal. Les enfants ont des petites voix, les masques étouffent le son et les timides à qui nous demandons de répéter se sentent encore plus mal à l'aise. La lecture avec un masque oblige à parler plus fort, à tirer sur leurs cordes vocales, ils ont mal à la gorge et se plaignent d'avoir soif.
Dois-je préciser ce qu'endurent les élèves qui portent des lunettes ?

Et enfin, niveau hygiénique c'est aussi très compliqué. Ils touchent les masques, éternuent dedans, ont le nez qui coule dedans (et oui car même les enfants non covid ont le nez qui coule en hiver) et certains oublient de le changer... Son utilité en tant que barrière au virus est donc toute relative.
J'espère sincèrement que l'Etat va cesser d'imposer cette mesure à nos enfants car ils en souffrent et bien plus qu'on ne le dit.

Une directrice d'école triste et en colère

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