Témoignage de :

Parent indigné

4 novembre 2020

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Ce dimanche 1er novembre 2020, je me suis réveillée en sursaut... d'un rêve mal fagoté. D'un rêve où mon enfant subissait des conditions scolaires incompatibles avec son bon développement...

 

Ce dimanche matin, la colère m'anime ! Je suis fâchée ! Fâchée de ce monde qui ne semble plus tourner rond. Un monde grisâtre, pollué dans l'air de déchets et de virus. Un monde où le loup noir prend le dessus sur le loup blanc ! J'entends cet appel à se confiner, se cacher ou fuir le danger : les virus, les terroristes...

 

Je suis fâchée et j'ai peur ! J'ai peur de ce monde que nous offrons à nos enfants !

Nos enfants en construction, qui absorbent le monde qui les environne pour se faire une idée de comment il fonctionne et comment eux doivent se comporter.

Je ne veux pas d'un monde qui fuit, qui se cache, qui a peur.

Je ne veux pas d'un monde qui tue, qui fait peur, qui terrorise.

Je ne veux pas choisir de clan. Je choisis le sens. LE SENS DE LA VIE.

Si je suis sur Terre, si j'ai mis au monde des enfants sur Terre ; c'est pour la Vie et pas pour ne pas être mort.

Comment vais–je accompagner mon enfant dans ce contexte ?

Déjà, demain ?

Mon enfant, tu as 6 ans. Tu es en CP. Et demain, Jean Michel Blanquer, le ministre de l'éducation nationale, a imposé que tu portes le masque à l'école, depuis la sortie de la maison jusqu’au retour à la maison. Oui, même pendant les récréations ! Ouf, tu auras le droit d'enlever ton masque pour manger le midi, dans le respect du protocole sanitaire.

Demain, on va t'emmener à l'école.

Dans ce lieu, toute la journée, on va surveiller,

que tu te laves les mains une dizaine de fois dans la journée

que tu portes ton masque non-stop

que tu ne montres pas ta joie d'avoir perdu une nouvelle dent parce que sinon tu auras enlevé ton masque...

Et puis, à l'école, ce lieu d’apprentissage, possiblement,

que tu ne comprendras pas tout ce que te dit ta maîtresse ou tes camarades parce qu'ils seront tous masqués

que les gestes de Borel Maisonny, tu ne comprendras pas non plus, parce qu'il faut utiliser la gestuelle et la phonétique

que la maîtresse, bien que de bonne volonté, ne te comprendras pas toujours non plus...

Moi, parent je suis indignée, de t'emmener à l'école dans ces conditions.

Le ministre a dit que c'était pour limiter les dégâts du premier confinement sur les enfants. A-t-il demandé à ta directrice comment s'est passé le confinement pour les élèves de ton école ? Ah non visiblement non ! Toi et de nombreux autres élèves avez réussi à maintenir un niveau scolaire satisfaisant grâce à un travail main dans la main (à distance bien sûr) entre l'enseignant et les parents.

Oui, il y a de nombreux parents qui ont déployé une belle énergie pour accompagner la scolarité de leurs enfants. Il y a eu beaucoup d'enfants qui ont « réussi » scolairement même sans être présents à l'école. Oh on touche aux zones sensibles... ah oui c'est vrai en France on veut aussi interdire l'instruction en famille parce que on perd le contrôle....

Je suis fâchée de ne pas avoir le choix. Je suis parent. Je suis responsable de l'éducation de mon enfant. Et je ne suis pas d'accord d'emmener mon enfant à l'école alors que les conditions dites sanitaires, sécuritaires ne permettent pas des conditions d'apprentissage adaptées aux besoins de mon enfant de CP.

 

Je suis fâchée !

Demain nous t'emmènerons à l'école.

Je reste confiante envers ton école, tes enseignants.

Demain nous testerons la reprise dans ces conditions.

Et surtout demain et les autres jours, je serai attentive à toi, à ton vécu de la situation.

Et je m'adapterai.

L'Humain, le Sens doivent rester la priorité quoiqu'il arrive !

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