Témoignage de :

Parole d’enfant

21 janvier 2021

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Mon fils de 7 ans m’a dit « en fait le masque, j’ai l’impression que ça rend fou ».

Cette parole m’a donné envie de témoigner en tant que maman et psychologue auprès d’enfants.

Suite au premier confinement, j’ai observé des enfants au parc, qui courraient en pleurant vers leurs parents car leur petit frère avait touché un caillou par terre et allait les contaminer, ou parce qu’ils avaient malencontreusement touché le vélo de leur copain.
J’ai entendu un enfant me demander si beaucoup de gens allaient mourir dans le village où j’habite. Aujourd’hui mon fils porteur de lunettes de vue les garde dans sa poche car ne peut pas concilier
masque et lunettes.

Depuis le 1er confinement nous avons laissé croire aux enfants qu’ils peuvent tuer leurs proches. Nous leur avons montré que les institutions et les adultes en qui ils ont confiance peuvent défaillir. Or les enfants ont besoin de repères symboliques solides pour se construire. Au moment du déconfinement, la maîtresse de maternelle n’osait pas toucher les enfants qui pleuraient ou s’étaient fait mal.
Les psychologues savent que les scénarios catastrophes élaborés par les enfants confrontés à la maladie grave sont bien pire que la réalité, et que lorsqu’ils ressentent la peur des adultes, ils imaginent le pire.

Je ne reviendrai pas sur les nombreuses alertes faites par les pédiatres et psychologues, qui semblent encore trop laisser indifférents. Aujourd’hui toute parole qui questionne la position gouvernementale est classée « complotiste » ou « anti-quelque chose ».
J’essaie de maîtriser ma peur de voir une société choisir l’auto destruction, de voir les enfants éponger les peurs des adultes, de voir des ados figés devant leurs écrans malgré toutes les campagnes de prévention qui ont été faites.

J’ai envie de partager quelques conseils aux parents : reprenez votre liberté là où elle se trouve ! Nous sommes libres d’éteindre les écrans, de faire découvrir à nos enfants la beauté du monde, de leur lire des histoires emplies de sagesse, de saisir cette occasion pour leur apprendre le discernement et la réflexion, d’ouvrir les esprits au-delà des conditionnements, d’amener encore davantage de fantaisie et de créativité dans le quotidien, de saisir les opportunités de rencontres chaleureuses et de partage, et d’ouvrir de nouveaux canaux d’informations vers des initiatives positives, vers une sortie de la sidération traumatique, car il faut créer un contre-poids lumineux face à une stratégie de la peur qui ne peut que nuire à la santé collective.

 

S.

 

 

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