Témoignage de :

Pas de lumière sans ombre

14 juillet 2022

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Pas de lumière sans ombre.

Dieu que l'ombre est grande !... Et l'espérance le guide vers l'essence-ciel.

12 juillet 2022 : faudra-t-il l'armée des morts, que certains anticipent, pour que la masse émerge de sa torpeur ?

Le voile noir de la sidération a obscurci tant d'esprits, fermé tant de cœurs.

Le mien en est lourd cette nuit.

Avez-vous observé que le changement de niveau de conscience se fait par marches ?

J'en franchis une actuellement. Quelques jours de coco modéré (2 ans ½ qu'on se tournait autour, fallait bien qu'on fasse connaissance un jour...), une consultation médecin généraliste effrayante d'inhumanité, et me voici face à une nouvelle claque de réalité sur mon chemin d'évolution.
A naviguer dans la résistance en permanence ou presque, on en oublie qu'une bonne partie des gens sont coincés à l'étage bug system.
Juste envie d'hurler dB ++ pour déchoquer les statues.

Et tout cela le 12 juillet 2022, +1 an du jour funeste que l'histoire retiendra. Jour anniversaire de mon propre déchoquage à l'annonce de la perte de mon job.

Je me suis identifiée si longtemps à mon travail. « Psychologue à l'hôpital public ». Un sacerdoce. Une loyauté.

A voir agir cette doctoresse ce matin, toute figée dans ce système agonisant, j'ai peut-être eu le message dont j'avais besoin : plus jamais je ne retournerai donner mon énergie et mon cœur dans une matrice qui détruit.

Je ne suis pas là pour ça. Nous ne sommes pas là pour ça.

Avant tout grand OUI, il y a un grand NON, m'a-t-on dit un jour.

Je dis NON aux petits arrangements avec le réel, au renoncement, à la lâcheté.

Je dis NON aux vieux schémas, obsolètes et défraichis.

Surtout, je dis NON au mépris de la beauté de l'âme, à l'oubli du divin en nous.

Nous ne sommes pas venus sur cette terre pour une vie de pacotille, de soldats ou de bons gentils. L'univers nous le rappelle sans cesse, avez-vous remarqué ? Telle épreuve à gauche, tel drame à droite...

Si, ce soir, le noir domine en moi, je sais aussi que c'est pour mieux laisser reposer la lumière, qui sommeille en coulisses.

Car nous ne sommes là que pour cela : apprendre du poisseux, du douloureux, pour naitre à chaque fois un peu plus loin, plus ouvert, plus enseigné.

Et être là.

 

Gwenaëlle Persiaux, psychologue, Mornant (69) 

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