Témoignage de :

Piqûre de rappel

15 octobre 2021

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Mesdames, messieurs

Je tenais personnellement, à vous informer que je suis suspendue de mon contrat de travail depuis ce jour. En effet, j'ai fait le choix, pour des raisons privées et personnelles ( que je ne suis pas tenue de divulguer ), de refuser "le vaccin CONTRE le covid 19". Et si aujourd'hui, cette vaccination est la seule solution pour empêcher la transmission du virus, (au point de la rendre obligatoire) je souhaite rappeler que depuis plus de 18 mois, j'applique minutieusement toutes les recommandations, afin de protéger autrui !

Ainsi, malgré le changement de tenue vestimentaire quotidien, la prise de température bi- journalière, le lavage des mains et l'utilisation de gel hydro alcoolique plusieurs fois par jour, les désinfections de toutes les surfaces touchées, les désinfections des WC après chaque passage, le port du masque (changé toutes les 4 heures), le respect de la distanciations d'un mètre puis de 2 sans port du masque, les aérations des pièces, le télétravail, et depuis quelques mois, les tests antigéniques (toutes les 72 heures ces derniers temps) prouvant ma négativité ....il apparaît que cela ne soit plus suffisant, et pour moi, c'est la dose de trop !

Alors, même s’il n'y a pas un consensus quant à l'efficacité de ce "vaccin", la loi c'est la loi et que chacun assume ses responsabilités. Puisque d'autres alternatives ne semblent pas possibles aujourd'hui, que l'éviction des non vaccinés semble LA SOLUTION pour assurer la sécurité de nos services médico-sociaux ou plus largement d'un système de santé face à ce virus...

Je garde mon scepticisme pour moi et les incohérences dès 18 derniers mois en tête (comme demander au personnel asymptomatique positif, de continuer à travailler par ex). Après avoir vécu, sur le terrain, trois vagues épidémiques, les injonctions, donner le meilleur de mes capacités professionnelles, fait preuve d'adaptation et de disponibilité, pris mes responsabilités dans le but d'offrir aux aidants et aux aidés une solution respectueuse de leurs besoins dans ce contexte tumultueux et avoir essayé au mieux de protéger/ rassurer/ accompagner les salariées, quant aux répercussions que cette crise a eu sur leurs conditions de travail.... les non primes, ni le Segur...( et oui, il faut rappeler que tout le personnel médico-social et du domicile, ne peut y prétendre!)

Je m'interroge si cette décision à mon égard, est proportionnée ??? Pour ma part, je reste avec le goût amer, que mes compétences soient conditionnées à une injection (en phase expérimentale de surcroît).

C'est le cœur noué, que je quitte le navire (pour quelques semaines...), et quand je dis "JE QUITTE", j'ai plutôt la sensation d'être jetée à l'eau ... mais peu importe, le but de ce courrier n'étant pas de me lamenter.

Sachez que pour arriver à prendre cette décision (ne pas se faire vacciner au risque d'être suspendue, et donc ne plus avoir de ressources financière), entre ma conscience personnelle et ma conscience professionnelle...ce fut tout un dilemme.

Mais je dis à longueur de temps aux aidants " qu'il faut savoir prendre soin de soi pour pouvoir prendre soin des autres", alors aujourd'hui je me l'applique. Et si je regrette le temps où le secret médical, la non-discrimination liée à la santé et la confidentialité faisaient sens (En épargnant l'employeur et laissant juge un médecin du travail quant aux aptitudes...), j'espère que les valeurs d'humanité qui nous unissent, seront garantes du respect, de la discrétion professionnelle et du devoir de réserve qui vous/nous incombe.

Dans l'espoir de vous retrouver, Prenez soin de vous

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