Témoignage de :

Plus de 20 ans de service militaire

29 octobre 2022

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Bonjour,
Je suis canadien et j’ai fait carrière dans les forces armées,
auxquelles j’ai donné plus de 20 ans. Au cours de ces années, j’ai
été déployé en Afghanistan à deux reprises pour un total de plus
d’un an, ainsi que pour des inondations, des feux de forêt, des
ouragans, de l’appui aux forces de l’ordre, de la lutte antidrogue,
etc. Notre famille a souvent été séparée pour des exercices, des
entrainements, des formations, des opérations, etc. Nous avons été
déracinés maintes fois pour des mutations d’une région à
l’autre, forçant les enfants à quitter leurs amis et rendant une
carrière impossible pour mon épouse.
Pour nous, la retraite est accessible dès 25 ans de service pour
compenser cette vie particulièrement éprouvante pour les familles,
donc nous étions presque au bout du chemin avec à peine quelques
années avant une retraite tranquille bien méritée. Mais voici que
tout change du jour au lendemain. Après plusieurs mois de stress
familial intense (non pas par peur du COVID, mais bien en lien avec les
décisions politiques) : l’obligation d’être injecté avec ce
poison est déclarée pour tous les militaires. Puisque je refuse, je
fais face à une mise à pied extrêmement rapide pour raison de refus
d’obéir à un ordre légal. Les deux étapes préliminaires ont, pour
l’injection refusée, une durée d’une semaine chacune, puis le
processus irréversible de mise à pied est enclenché. Il est à noter
que ce même processus requiert normalement plus d’un an pour
quelqu’un ayant des problèmes d’alcool, de harcèlement ou de
violence, et est même souvent annulé en cas d’amélioration du
comportement indésirable...
Me voici donc sans emploi et sans revenu, sans même le droit à
l’assurance emploi puisqu’il est considéré que j’ai choisi de ne
pas me faire injecter, c’est donc de ma faute si je ne travaille plus.
Une belle façon de dire merci à une famille ayant beaucoup sacrifié
pendant tant d’années pour absolument rien au final. Pour un
militaire, il est normal de se faire attaquer par l’ennemi, mais il
est particulièrement difficile de se faire ainsi poignarder dans le dos
par sa propre chaîne hiérarchique et son gouverne-MENT pour des
raisons qui sont clairement plus électorales que sanitaires. Bien sûr,
je reconnais que les forces armées de tous nos pays sont des outils
politiques, mais ne sont normalement utilisées que pour exercer de
l’influence sur la sphère internationale, pas pour hausser la
popularité d’un parti en pleine course électorale déclenchée à
mi-mandat dans le but de tenter d’obtenir une majorité… Hé oui,
les clowns qui nous dirigent ne pensent qu’à leurs propres intérêts
à court terme, ce qui est malheureusement vrai pour presque tout ce
cirque Covidien, et tant pis pour les droits de la personne…
Je n’écris pas ces lignes pour me plaindre, nous faisons face et
avons déjà commencé notre nouvelle vie, mais bien comme un
témoignage de plus pour que tous ceux et celles qui se trouvent dans
une situation similaire sachent qu’ils ne sont pas seuls, même
s’ils ne font pas partie des groupes plus fréquemment nommés comme
le personnel soignant.
Accrochez-vous bien, car je crois malheureusement que la tempête
n’est pas encore terminée, nos dirigeants auraient trop à perdre à
admettre leurs erreurs, ils continueront donc sans broncher à nous
diriger droit dans le mur des effets secondaires et des pertes de
libertés.
La vérité sortira tôt ou tard, mais ces gens prétendront sans doute
avoir tout fait de bonne foi et s’en sortiront indemnes, sauf pour
quelques boucs émissaires, à condition qu'ils soient encore de ce
monde d’ici là, car le processus peut être très long, comme le dit
Salim Laïbi : ‘’le mensonge prend l’ascenseur et la vérité
monte par la corde.’’
Comme le Dr Louis Fouché, je crois que la solution réside en bonne
partie dans l’entraide et une économie alternative.
Bonne chance à tous dans vos démarches,
Un ex-militaire grandement déçu par son pays

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