Témoignage de :

Pression vaccinale familiale

10 avril 2021

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Ma grand-mère, c'est la meilleure. C'est la grand-mère idéale, celle que tu voudrais être plus tard. Elle est libérée, généreuse, elle fait beaucoup de blagues (même un peu scato sur les bords), elle a vécu en banlieue et comprend le verlan, elle écoute et sait répondre, elle fait les meilleures confitures et tartes, elle conduit et vit seule avec ses poules (88 ans), et elle sait aussi gérer sa santé.
Elle n'a jamais voulu faire vacciner ses enfants, elle a été kinésithérapeute renommée, est amatrice d'argile, d'homéopathie et de bons soins de "grand-mère", et pour preuve, elle est en bonne santé à son âge. Elle sait prendre du recul, et même si elle ne me suit pas toujours quand j'approfondis dans les rouages de cette pandémie, elle sait, que tout ça, c'est de la foutaise.

Mais... comme quoi... Un chien, ne fait pas toujours un chien : ses 4 enfants sont connectés, comme branchés, sur les médias. Flippés, ils ont débranché leur cerveau. Pourtant, on est une famille de rebelles : artistes, indépendants, écolos, végétariens, empêcheurs d'incinérateurs...
Un petit voyage salutaire pour ma grand-mère dans le sud de la France, et là "tu viens pas si tu ne te fais pas vacciner" "je te fais du chantage : je ne t'y emmène pas si tu n'es pas vaccinée".
CASH.
La pilule était dure à avaler, mais ce voyage crucial pour elle, elle a accepté.
Pas moi, et mon père a eu des paroles insupportables à mon égard.
Le cataplasme d'argile l'a apaisée après la piqûre, mais moi, je suis aussi piquée à vie.
Piquée non pas par cette colère qui m'a envahie à entendre ces mots, piquée pas seulement par cette tristesse de voir des personnes chères distanciées, piquée pas uniquement par cette pression ridicule, mais plutôt par le poids du discours unilatéral politique et médiatique qui nous casse, nous désunit et nous rend faible de tant de stress.
Et non, cette piqûre n'a rien d'anodine ni de saine.
C'est trop grave, et je continuerai "d'ouvrir ma gueule".
Je vais chercher en moi des ressources pour leur pardonner, mais ça prendra du temps.
En attendant je continue, droite dans mes sandales, à dire non.
Et ça fait du bien d'en parler ici, où ma parole ne sera pas niée, censurée, raillée, trollée.
Merci.

Ariane

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