Témoignage de :

Réflexion d’un enseignant

11 décembre 2020

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Nous sommes jeudi 19 novembre 2020, 13h30 environ et j’écoute le Dr
Fouché intervenir auprès d’Ema Krusi, dans sa seconde vidéo (les coulisses de la réa N°2) et soudain, j’ai deux fils qui se sont touchés par rapport à la situation que je vis au quotidien.

Je m’explique.

Je suis enseignant en collège et je travaille dans l’enseignement spécialisé, avec des élèves en difficultés scolaires plus ou moins lourdes, plus ou moins handicapantes. J’ai 20 ans d’expérience derrière moi et ce lundi, lundi 16 novembre 2020, pour la première fois de ma carrière, je n’ai pas réussi à faire cours avec mes élèves.

Et je ne suis pas seul dans ce cas.
Chaque jour, avec mes collègues qui, eux, enseignent en « milieu normal » [désolé pour ce terme qui peut apporter un jugement péjoratif par rapport à mes propres élèves, mais ce sont les termes de l’Education Nationale] dans ce même collège, nous échangeons pour tenter de comprendre ce qui se passe actuellement avec les enfants dont nous avons la charge.

Ces collégiens sont, pour la plus grande majorité d’entre eux, dans un état d’excitation, un véritable mouvement brownien, alternant avec de longues phases apathiques, presque dépressives. C’est absolument incroyable à vivre et à observer au quotidien.

Pour en revenir à ce lundi soir, dernière heure de la journée, je n’ai même pas cherché à travailler mais j’ai passé 1 heure à discuter avec eux pour les tranquilliser, les rassurer et leur permettre de…… respirer !

Je fais ainsi le lien avec la vidéo citée ci-dessus = sommes-nous devenus fous au point de vouloir étouffer nos propres enfants ?

Je « percute » en écoutant la vidéo que nos gamins deviennent absolument incapables de réfléchir, de se concentrer, de faire le moindre effort.
Mon collège est situé en zone rurale et les enfants utilisent le ramassage scolaire. C’est à dire qu’on leur impose ce masque 9 à 10 heures par jour !
Quels dégâts cela entraîne-t-il sur leur santé ? Sur leurs capacités de réflexion ?

sur leur « intelligence » ?

Toute cette mascarade me devient insupportable !

Concrètement, que pouvons-nous faire individuellement, collectivement,
pour revenir à un mode de vie intelligent et faire en sorte que ces
gamins puissent, enfin, retrouver la joie de respirer, de respirer et de
vivre ?

Merci de m’avoir lu jusque-là,

Eric B. enseignant en collège

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