Il y a longtemps, un jour d’été, alors que je me prélassais un peu comme les petits chats de la maison j'ai allumé la télé pour tuer le temps. Je suis tombé sur un reportage qui parlait de la 2eme guerre mondiale.

Il montrait comment des villageois tranquilles dans leurs montagnes des Balkans se sont retrouvés du jour au lendemain embarqués dans le tourbillon de la guerre et ont tout perdu.

Je me suis dit qu'effectivement cela pouvait arriver à chacun, que rien n'était acquis définitivement, qu'il ne fallait peut-être pas trop s'attacher aux choses et aux gens, On le sait bien au fond de nous, mais en temps de paix et de prospérité on n'y pense jamais, alors je n'y ai plus pensé.

Et puis voilà qu'en janvier 2020 on nous parle de cette maladie venue de Chine. Pour avoir un peu travaillé sur la résilience dans mon entreprise je me suis dit tout de suite que ce "truc" pouvait changer le monde.

Et enfin nous voilà à l'été 2021, les médias commencent à parler de vaccination obligatoire, à balancer les infos pour sonder l'acceptabilité de ces mesures comme ils savent si bien le faire.

Et là, il y a eu cet instant, j’étais assis dans le jardin de notre maison familiale (la même qu'il y a longtemps), J'étais en compagnie de ma maman âgée avec laquelle j'ai des discussions sans fin sur Dieu, le sens de la vie, et les chats m'offraient des ronrons sous l'effet de mes caresses, je sentais la douceur du soleil sur mon corps.

J'ai repensé à ces villageois des Balkans et j'ai savouré ce moment délicieux bien conscient que, peut-être, il n'y en aura plus d'autres comme cela, qu'il faudra se battre pour ses convictions ou qu'il faudra fuir la folie des hommes, pour de vrai.

Nous sommes dans un état de sidération car nous ne pensions pas que cela pouvait arriver, que nous pouvions perdre autant du jour au lendemain, pour la 1ère fois j'ai ce sentiment que tout est possible, le pire comme le meilleur.

Quentin