Témoignage de :

Lettre d’absence pour l’école (port du masque)

1 janvier 2022

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Bonjour à toutes et tous,

Je vous partage le courrier que nous venons d'envoyer par mail à l'école élémentaire où est scolarisé notre enfant :

 

Madame la directrice, Je vous informe par le présent courrier que notre fils *** sera absent ce 16 et 17 décembre 2021. En effet, depuis plusieurs jours *** se jette dans nos bras en pleurs à la sortie du périscolaire verbalisant la difficulté du port du masque au long court. Il se plaint également de maux de tête fréquents après des jeux en récréation. Lorsqu’il voit un masque au domicile ou en voiture, il le déchire avec, à la fois colère, tristesse et larmes. Nous sommes attristés de constater passivement les répercussions psychologiques du port du masque permanent en journée pour notre enfant.

Cette mesure est difficilement soutenable d’autant plus qu’elle ne repose sur AUCUNE ÉTUDE SCIENTIFIQUE, ni aucune efficacité démontrée. Je comprends votre position en tant que directrice d’établissement scolaire publique se devant de mettre en application les mesures du rectorat (à savoir pour l’heure, le protocole sanitaire de niveau 3). Cependant, en tant que parents, nous ne pouvons rester insensibles face à la souffrance provoquée par de telles mesures.

Comment tolérer qu’un enfant puisse porter un masque pendant 9 heures d'affilée (or alimentation/hydratation) alors qu’un adulte le retire à plusieurs moments de la journée dès qu’il en a la possibilité. Qui n’a pas ressenti de douleurs derrière les oreilles, ou encore positionner son masque sous son nez, voire sous le menton lorsque personne n’est à proximité ? Les adultes...

Nos enfants eux, bien plus dociles et asservis, ne se permettraient pas d’intervenir sur une quelconque position d’autorité. Ils se retrouvent donc avec une barrière respiratoire durant toutes leurs journées scolaires. De plus, et vous le savez bien mieux que moi, dans ces âges, les enfants ont besoin de se dépenser physiquement tout en s’amusant.

Entre le jeu de la marelle, les élastiques, le trap-trap ou encore le loup, il y a tant d’occasions données en recréation de fournir un effort physique par le jeu... Des efforts physiques de ce type requièrent une adaptation du système cardio-pulmonaire avec, bien évidemment, un besoin accru en oxygène. Il n’y a pas de comparaison possible avec un adulte qui reste passif sur sa chaise, ou debout sans effort.

Si je demande à un maçon de garder son masque toute une journée, il saura quoi me répondre... Ou encore de demander à un coureur de courir en respirant... par le nez (moins de débit respiratoire) ... Mal de tête et point de côté assuré... De plus, il nous est très pénible d’entendre son retour sur des actes de délation, voire de harcèlement par des camarades, ainsi que des sanctions punitives par le personnel enseignant et périscolaires entraînant souffrance, stress, mal-être d’un individu en développement qui ne demande qu’à...respirer librement...(lorsqu’il en ressent le besoin).

Il est demandé à nos enfants de se plier à ces mesures « sanitaires » mais ils risquent d’avoir une dette à payer (physique et psychologique) bien supérieure à ce qu’ils peuvent craindre de l’épidémie. Alors, oui, nous entendons la nécessité d’un effort collectif pour enrayer une épidémie. Mais à quel prix ? Quels seront les conséquences à court/moyen/long termes pour nos prochains ?

Pour précision, nous ne sommes absolument pas opposés au port du masque, mais nous comprenons qu’un enfant ait le besoin de respirer librement lorsqu’il fait un effort physique quelconque. Nous comprenons également, en cas de maux de tête, qu’il puisse avoir le besoin de s’éloigner à plus de 2 mètres d’un groupe, afin de pouvoir respirer librement avant de revenir avec son masque correctement mis. Ces actions, qui sont appliquées par des adultes, doivent l’être aussi pour les plus jeunes. Nous prenons en considération la souffrance perceptible et verbalisée depuis maintenant plusieurs semaines de notre fils, ce dernier sera absent le 16 et 17 décembre 2021 cela afin de pouvoir s’apaiser et respirer.

Vous souhaitant une bonne fin d’année et restant disponible, Bien à vous,

***

Nous avons assuré la scolarité sur ces deux jours (avec l'aide de ses grand-parents). A ce jour, nous ne savons pas encore comment nous allons nous organiser en 2022, hésitant entre scolarisation (si arrêt du "protocole sanitaire niveau 3") et instruction en famille.

Ma femme et moi sommes infirmiers prochainement suspendus… Nous pourrons donc nous organiser autrement…

Bon courage à toutes et tous.

Yoan

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