3 mars 2022
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Seuls face au covid
Mon mari l'a eu fort, il finissait une sinusite quand ça lui est tombé dessus, donc surinfection et compagnie. Et puis nous n'avons pas la même façon de supporter la maladie. Moi en 4 jours c'était
plié, il me reste juste une petite toux d'irritation.
On mesure l'ampleur du dispositif terrifiant, bien rodé, qui a été mis en place depuis deux ans. Vous êtes malade et la litanie des chiffres ne peut que vous angoisser. Mon mari s'est angoissé. Il s'est même persuadé qu'il allait mourir. Alors j'ai battu le rappel des réseaux de résistance sur Twitter pour obtenir les traitements qui soignent, j'ai commencé samedi et on a eu un vrai retour mardi soir !
Ben oui, il faut montrer patte blanche, comme dans tous les réseaux de résistants, celui qui répond prend un risque. Un sacré risque. On a perdu un temps précieux. On ne pouvait pas rester sans rien faire. On est allé voir "notre médecin" : ordonnance d'antibiotiques large spectre et paracétamol ; ça s'est aggravé. On a tenté la maison médicale ouverte le week-end, on s'est fait recevoir : "vous n'êtes pas vacciné c'est bien fait..." Et on est ressorti avec un sirop contre la toux...
La résistance a commencé par nous envoyer des protocoles de soins "naturels", ceux qui m'ont soignée moi mais qui étaient insuffisants pour mon époux, et nous suivre téléphoniquement par des
appels répétés pour suivre l'évolution. Gratuitement. Par engagement citoyen. Par militantisme.
Cette crise nous rappelle donc qu'il y a deux engagements citoyens possibles. Celui où l'on obéit au gouvernement, parce qu'on ne veut pas faire de vague, qu'on prend un peu de pognon au passage et qu'on se cache derrière son irréprochable citoyenneté... Celui qui réfléchit, n'obéit pas aveuglément, prend des risques, s'engage au service des autres, sans en tirer autre chose que des emmerdes, mais par réel altruisme.
Les protocoles et le suivi téléphonique n'étaient pas suffisants, et quand on a vu la Saturation en oxygène tomber vers 90, (hypoxie) on a paniqué, on a rappelé "notre médecin" qui nous a dit d'aller aux urgences (genre je m'en lave les mains). Aux urgences on m'a laissée dehors bien sûr, ça aura au moins servi à ça cette comédie, à éloigner les familles des lieux de maltraitance... A lui on a dit : Puisque vous n'êtes pas vacciné on va devoir revêtir les scaphandres, attendez dehors (dans le froid...). Là je n'ai pas compris. Quelle différence entre un covidé vacciné et un covidé non vacciné ? C'est la même maladie non ? Pourquoi y-en-aurait-il un plus contagieux que l'autre.... Il est ressorti 6 heures plus tard, avec une nouvelle ordonnance de paracétamol ! Ok ils lui ont fait un scanner des poumons (l'inquiétant en lui disant qu'il y avait 25 % de foyers de covid !), mais surtout ils lui ont refait un test covid ! Ben voyons, vous venez avec les symptômes et un test positif qui a trois jours, mais il faut bien facturer 40 balles un coton tige à la sécu !
Je vous assure, il faut avoir vécu ces moments d'incertitude, d'angoisse, dans l'absence absolue de tout soutien médical OFFICIEL pour comprendre. Que faire ? Vers qui se retourner ? Et si ça s'aggrave ? "Notre médecin" (qui ne l'est plus), avait sur son bureau le protocole covid du ministère "de la santé": gestes barrières, paracétamol, dodo et coup de règle sur les mains si l’on n'est pas vacciné !
Le médecin de la résistance, lui, a été attentif, a appelé tous les jours pour faire le point, a pris le risque de prescrire hors AMM et a ajusté le traitement selon l'état et les angoisses de mon mari. Par
exemple, là, comme la toux ne passait pas il l'a mis sous aérosols (sujet aux sinusites, il sait qu'il n'y a que ça qui le soigne, et les a réclamés à "notre médecin" dès le jour 4 de la maladie ! Les contacts stressants avec la pharmacie du coin, qui était limite menaçante devant les ordonnances non protocolaires et essayait de savoir à chacune de mes visites "Comment avez-vous connu ce
médecin ?" A quoi je répondais : 'C'est un ami de la famille, heureusement car LUI il soigne !"Le réseau médical officiel nous a complètement abandonnés à notre sort, le seul message : Isolement
dix jours et respect des gestes barrières ! Rentre chez toi et crève ! Vraiment aucune aide, aucune empathie, La pharmacienne a su me reprocher : "Vous rompez l'isolement !" Mais ne m'a pas
proposé de m'apporter les médicaments à domicile.
Et des médicaments il y en a eu beaucoup beaucoup, parce que mon mari s'est surinfecté et en plus comme il est grand et dodu et que certains traitements sont selon le poids du patient, il a fallu
beaucoup de boites, et non remboursées bien sûr, notre gouvernement ne fait pas les choses à moitié, il faut vraiment rendre les soins qui sauvent impossibles.
S'il n'y avait pas eu la résistance, c'est sans doute en réa qu'il aurait fini, à 50 km, seul, et il aurait crevé comme un chien. Je me demande si les médecins collabos touchent une prime par mort du
covid ???
J'ai vraiment eu l'impression d'un refus de soin organisé ! Et le truc qui interpelle c'est qu'on nous a demandé " Etes-vous vaccinés ?" Ben pourquoi ? Hein ? Si on était vaccinés on ne devrait pas avoir le truc, non ? Vous êtes si peu convaincus de votre merde en seringue qu'il vous faut vous assurer que les gens l'aient oh non... Pour les stats...
Pour les stats aussi j'ai reçu des messages de tracking de la sécu, il y a du fric pour les conneries... En tous cas, quel réconfort d'avoir été accompagnés par des vrais soignants qui n'ont pas renié leur serment d'Hippocrate et ont pris des risques pour nous aider, nous soutenir et soigner mon mari.
Quelle misère d'être obligé de s'organiser en réseau de résistance dans un pays comme le nôtre, il faudra un jour que quelqu'un rende des comptes sur le refus de soins précoces !
MERCI
Murielle V-H