Témoignage de :

Sidération

5 décembre 2020

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Sidération, déprime, indignation, et espoir

Nov 2020, village en région PACA

 

L’avantage du confinement, être au bureau à la maison, me permet de faire la pause pour aller chercher ma fille à l’école à 200 mètres. Le chemin pour y arriver comme ce matin en l’emmenant, me fait croiser des gens avec le masque. Je n’ai croisé qu’un père de famille visage ouvert comme moi. C’est mon acte de rébellion, naïf. Voilà ma fille, bonheur du moment, elle a dix ans, pleine de vie, heureuse, sportive, tournée vers les autres, ses copains. Elle enlève son masque avec une inspiration de soulagement. Alors, me dit-elle, aujourd’hui, en jouant au foot, je m’essoufflais trop avec le masque alors j’ai arrêté de jouer au foot. Et là qu’est-ce que tu dis à une gosse de 10 ans qui te dit qu’elle s’étouffe parce qu’elle court dans la cour de récré ? C’est quoi l’enfance quand tu vis ça ? Cette petite phrase d’enfant me remplit d’angoisse, me déprime et me fait réfléchir depuis. Un an de vie masquée pour un enfant de 10 ans, ça compte.

 

Mon fils, 16 ans au lycée, ne supporte plus ce masque, il me dit que c’est comme un sésame pour entrer dans les espaces partagés, mais que cela ne le protège de rien. Il porte le même toute la journée, toute la semaine, c’est désespérant.

 

Mais à quoi cela peut-il bien servir ? Dans la rue, croiser ces gens masqués, parfois les enfants, petits masqués. Totalement sidérant et déprimant. Ce confinement forcé en télétravail me fait prendre conscience de tout ça, de ces protocoles délirants, et cela me sidère.

 

Comme beaucoup de monde je suppose, au mois de février, quand on a commencé d’entendre parler de cette épidémie qui gagnait l’Italie, puis quand on l’a vue ou entendue arriver chez nous, je me suis inquiété, on ne savait pas.

 

Depuis les choses ont évolué, les données factuelles et multiples peuvent se trouver partout, mais le message dominant est celui de la peur et de la nécessité des précautions maximales. Et tout ceci me paraît très exagéré, alors quel est l’objectif de ceux qui font ces règles ou qui diffusent l’information anxiogène ?

 

Je me demande, à force de rester enfermé, confiné, télé-travaillant, ce que je serai en sortant de cet enfermement. J'ai mal au cou, mal au dos, mal aux oreilles à cause des oreillettes pour les réunions en visio.

 

Je suis rarement malade, alors que peu sportif, mais plutôt robuste quoique je n’échappe pas à une bonne grippe tous les 10 ans, un petit rhume tous les ans pendant l’hiver et un gros rhume tous les 3/4 ans, une petite gastro parfois aussi. L’univers des microbes qui vit dans moi se confronte à ça et vit avec, s’en défend je suppose.

 

Alors, je me demande, quand on va sortir, être libérés, si cela arrive un jour, quand je vais voir des gens, mes microbes, mes virus, mon organisme ne va-t-il pas se trouver agressé de voir des microbes qu’il n’a plus combattus pendant des semaines ? Cela ne conduira-t-il pas à me rendre moins résistant ? Cela m’inquiète pour moi, moins pour les enfants qui eux continuent ou à peu près leurs vies sociales, le masque étant de mon point de vue totalement inefficace en espérant qu’il ne soit pas délétère, je pense qu’ils n’ont pas ce problème de vie dans une bulle. Je relis mon guide des gestes qui sauvent du psc1 de la Croix Rouge, un des gestes qui sauvent, je revois la formatrice faire le geste, c’est de libérer le cou et les voies respiratoires, avec ces masques on les obstrue, je ne comprends pas.

C'est quoi ce monde ? Tout ceci m'inquiète profondément pour ma famille, pour mes enfants, pour le monde.

 

Devant me rendre à l’étranger au mois d’octobre, j’ai dû effectuer un test PCR. Curieux de voir cela de près, je me suis rendu à l’IHU. Prise de rendez-vous sur internet, file d’attente, accueil, enregistrement et test, tout s’est parfaitement déroulé, carré, structuré, rapide, détendu, ponctuel, un débit incroyable, une vraie organisation de crise hyper structurée. Impressionnant vu le débit. Au-delà du côté un peu mythique et symbolique, cette modeste expérience a conforté les multiples avis de connaissances qui m’avaient parlé de leur expérience à l’IHU toujours positivement.

 

Votre mouvement et bien d’autres expriment des versions et des visions de la vie et de la situation différentes de la pensée unique ou de la pensée de la terreur. Opportunément et intelligemment, vous utilisez les canaux actuels de communication. Malgré les censures, ils permettent de nous informer et d’avoir des éléments de compréhension différents.

 

Merci de nous aider à comprendre ce qui se passe, merci de nous aider à réfléchir, merci pour ce que vous faites.

 

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