Témoignage de :

Sorti de la peur

4 juin 2021

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Né en 1954 (67 ans en juillet) diabète type II maîtrisé depuis une quinzaine d’années, retraité au 3 mars 2021.

Lorsque la crise se déclare (courant avril 2020) mon employeur (Louvre) ferme et me renvoie chez moi. L’année 2020, qui devait être ma dernière année travaillée, sera en fait une année pré-retraite. Selon mes indications médicales fournies, le Louvre décide de me confiner, et de renouveler le confinement (hormis une petite période de de 10 jours travaillée courant juillet 2020 je crois). Cette pré-retraite imprévue (1er élément déstabilisant) venant s’ajouter à la crise sanitaire (2ème élément déstabilisant). Je suis confronté de longue date à un problème de solitude (3è élément déstabilisant) -qui ne vous intéresse pas mais qui participe de mon état psychologique lors du début de la crise sanitaire-) Je me retrouve donc brutalement seul chez moi confiné en pré-retraite (coupé du lien social collègues) avec 1 an d’avance dans un contexte sanitaire dont je ne maîtrise pas les tenants et aboutissants.

Contrairement à un certain nombre de personnes de votre collectif, je n’ai pas immédiatement remis en question la narration officielle, car je n’avais aucune raison de le faire, ne disposant pas des éléments scientifiques me permettant éventuellement de l'argumenter. (Février 2020, je voyais toujours des milliers de chinois prendre la pyramide du Louvre d’assaut, et j’en fulminais, au regard des informations en provenance de Chine).

Lors du 1er confinement, je crois les yeux fermés tout ce que disent les médias. Je vis une vraie fin du monde confiné dans mon 35m2 sous les toits et je commets l’erreur de d’écouter du matin au soir le décompte médiatique mortifère, ce à quoi vous rajoutez les sirènes d’ambulances bien réelles du lever au soir, comptage des clients supermarchés, longues files d’attente dehors pour aller faire les courses (du jamais vécu) etc. Je m’enfonce imperceptiblement un peu plus dans un état dépressif pré-existant (solitude) je perds mon sommeil et je perds du poids (6-7 kilos). Je suis mis au pied du mur (de ma solitude) de par l’accélération des circonstances, et obligé de me dire : soit tu réagis et tu vis, soit tu crèves sur place. Cette crise fut donc un accélérateur m’obligeant à regarder en face un problème existentiel pré-existant (remontant à la petite enfance sans doute). Là-dessus, ma sœur ainée m’offre le livre d’un certain Eckhardt Tolle (Le Pouvoir du Moment Présent) dont la lecture -et les relectures- attentive(s) me remettent petit à petit à flot psychologiquement, et je commence doucement à sortir d’un état de longue date que je suis mieux à même d’appréhender désormais (entre-autres prisonnier du passé et de permanentes ruminations négatives). Encore une fois, cela ne vous intéresse pas, mais contribue à décrire un ré-armemement psychologique et un renouveau de stabilité au milieu du déferlement médiatique mortifère et répugnant de cette crise sanitaire. Entre ce que l’on appelle les innombrables injonctions contradictoires des autorités politiques et scientifiques, ce rabâchage permanent mortifère des médias, j’émerge donc lentement, progressivement du cauchemar dans lequel l’on semble avoir voulu m’enfermer : il y faut de la jugeote, du bon sens, du courage, de la force (j’en ai) de l’effort intellectuel, un petit coup de main de certaines connaissances.

Et donc progressivement, ma peur s’atténue également : je continue à faire très attention, je n’ai jamais cru qu’il n’y avait rien, et ne sais toujours pas ce qu’il y a exactement, mais j’ai mes hypothèses, et je vous renvoie au « _billet d’humeur » _que je joins à ce mail, je vous engage à le lire même si c’est un peu plus long qu’un mail ordinaire : ce qu’un non scientifique peut comprendre de la situation à partir de ce bordel foutraque médiatique, politique, scientifique, conflits d’intérêt vérolés etc. Voilà donc sommairement, pour répondre à votre question, ma sortie du mauvais rêve fut assez lente, progressive, douloureuse, mais salutaire, ne disposant pas des informations scientifiques dont beaucoup d’entre vous dans ce collectif peuvent se prévaloir sans doute, mais je pense également que du bon sens, et un effort intellectuel sincère, peuvent contribuer à mieux cerner le réel.

J’ai été confronté à une double problématique : 1) une crise sanitaire (et ses inconnues), qui m’aura obligé 2) à prendre en compte et en charge certains problèmes existentiels pré-existants que j’avais mis sous le tapis. Depuis 5-6 mois également, j’accorde une attention soutenue à mon système immunitaire (vitamine C/oranges pressées, vitamine D/huile de foie de morue, zinc/ampoules. Je ne désire pas me faire vacciner, et suis dans l’attente de conseils si les guignols en charge s’avisent de rendre ce délire obligatoire. (Je n’ai jamais douté non plus du pouvoir de nuisance de l’argent et des laboratoires pharmaceutiques)

Silvio Molenaar

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