Témoignage de :

Suivi médical insatisfaisant lors d’une infection au COVID

30 mars 2022

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Ayant longtemps hésité malgré mon âge (76 ans) et ma santé (j’ai eu plusieurs cancers de la muqueuse buccale et je suis actuellement soignée en radiothérapie pour un cancer des poumons), j’ai fait la première injection de Pfizer le 7 janvier 2022.
Je devais faire la deuxième dose le 8 Février, mais le 1er Février j’ai eu les premiers symptômes d’un état grippal qui s’est avéré être un Covid 19, vérification faite à l’aide d’un test PCR.

Durant quatre jours j’ai ressenti une très grosse fatigue, des douleurs articulaires, pas de fièvre mais des frissons, une forte nausée, un léger mal de gorges et une toux sèche, mais pas de quintes graves.

Pas de rhume. Pas d’appétit, mais pas de perte de goût. Oxymètre 95, 96, 94 au plus bas.

Vendredi 4 je souhaite être auscultée pour voir si on entend quelque chose de suspect aux poumons.

J’ai eu deux pneumonies dans ma vie, je préfère vérifier. Je téléphone au Centre médical de mon lieu de résidence. Nous n’avons pas de médecins généralistes en libéral. Le secrétariat commence par me refuser un rendez-vous. « Vous avec le Covid, restez chez vous, prenez du Doliprane et si vous avez du mal à respirer, appelez… ». J’insiste, expliquant que j’ai un cancer au poumon. Finalement j’ai un rendez-vous à 12h30. « Comme ça il y aura moins de monde, vous aurez moins l’occasion de contaminer d’autres personnes ».

Non seulement on ne veut pas me soigner et m’accompagner, mais en plus je suis une « pestiférée car covidée » !... Lors de la consultation (mon médecin traitant n'est pas libre, je vois donc un médecin que je ne connais pas), le médecin n’entend rien aux poumons. Aucun traitement ne m’est proposé par ce médecin pour soigner le Covid. Je demande si on pourrait soigner avec des médicaments comme l’Ivermectine. « On n’a aucune preuve que ça marche », me dit le médecin.

Je ne lui dis pas que je me soigne avec Ivermectine et azithromycine, Vit D, Vit C et zinc. Le médecin ne me propose pas de suivi, ou d’aide à domicile. Il ne me propose pas de m’appeler par téléphone pour savoir si ça va. Or j’habite seule, cela m’aurait rassurée. Je dois m’isoler 10 jours (mais je peux quand même aller faire mes courses, dit le médecin).

Insatisfaite de cet accueil et de ce suivi médical j’en parle avec des amis… je ne suis pas la seule à être insatisfaite du manque de soin et suivie médical préconisé par l’ARS et nos autorités officielles. J’ai heureusement connaissance d’une possibilité de consultation téléphonique avec un médecin de Covisoins.

Deux heures après y avoir déposé mon dossier, par internet, je reçois un long coup de fil d’un médecin « suspendu ». Très bonne écoute et conseils judicieux, que je suis. Je suis très reconnaissante car cela m’a rassurée de me savoir écoutée et accompagnée !

Lorsque je revois mon médecin traitant je l’informe, sans agressivité mais fermement, que l’accueil et le suivi ne m’ont pas satisfaits. Je pense qu’il est important que le corps médical sache que nous patients avons besoin d’être accompagnés et rassurés sinon soigné dès les premiers symptômes.

Ce dialogue est précieux car il est, selon moi, la condition de la confiance sur lequel se fonde la relation soignant/patient.

Merci pour vos actions et votre soutien.

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