Témoignage de :

Suspension, résistance…

6 décembre 2021

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Je suis kiné diplômée d'Etat depuis 2009. Je ne suis pas vaccinée et donc suspendue depuis le vendredi 24/09 dernier... Mon mari, avec lequel je travaillais, également. Il a demandé à l'Ordre Départemental des MK si cela était possible de se faire remplacer. Réponse affirmative de l'Ordre. En zone sous dotée en professionnels de santé, nous trouvons par chance une remplaçante qui commence dès le lundi suivant. Quel soulagement pour nous de savoir que la continuité des soins sera assurée pour nos patients (dont certains sortent d'hospitalisation, l'hôpital le plus proche se situant approximativement à 1h de route).
Elle nous remplace donc 1 mois, puis accepte de continuer le mois suivant. Elle est informée par un patient, qui a reçu un courrier de la part de la CPAM, que ses soins ne seraient plus remboursés à compter du 04/11. La CPAM nous a mis d'office en cessation d'activité à compter du 04/11 sans nous en informer et encore moins avec notre accord. Nous n'avons désormais plus le droit d'exercer, et nous n'avons plus le droit non plus d'avoir un remplaçant. C'est officiel, les patients sont maintenant sans soin car les kinésithérapeutes libéraux non vaccinés n'ont pas le droit d'être remplacés.
Ceci dit, c'est une décision qui ne semble pas être uniformisée car nous avons une consœur dans le même cas que nous qui est actuellement remplacée sans qu'elle ait eu le moindre souci...
D'autre professionnels de santé avec qui j'ai eu contact (et qui n'ont pas répondu à la lettre de l'ARS nous demandant notre statut vaccinal avec obligation de réponse sous 72h) continuent de travailler encore aujourd'hui. Ils sont « simplement » harcelés par téléphone par l'ARS qui tentent de les joindre afin de connaître leur statut vaccinal...
Pourquoi ces différences d'un professionnel à l'autre? Peut être une piste de réponse: nous défendons notre liberté depuis le début de la pandémie. Nous avons exprimé clairement notre désaccord sur les stratégies employées (port du masque pour les enfants notamment). Nous avons aussi refusé de promouvoir le vaccin à nos patients. A ce sujet, nous avions reçu de la part du Conseil National de l'Ordre un mail officiel nous demandant d'informer et d'inciter nos patients (que l'on connaît bien et qui ont confiance en nous) à se faire vacciner... par un produit expérimental encore en phase d'essai!!! Quid de la déontologie? De l'intégrité? De la loyauté? De quel droit avons nous le droit de promouvoir un traitement ou bien d'en faire la critique alors que nous ne sommes pas médecins? Quid du principe de précaution?
Mon mari a été médiatisé au sujet de notre suspension à deux reprises dans les journaux locaux...
Pour ma part, des effets indésirables pouvant être imputés à la vaccination COVID 19 je peux en citer plusieurs exemples: une reprise de cancer chez une patiente stabilisée depuis plusieurs années, une fausse couche chez une femme à 7 mois de grossesse, un ami de 40 ans chez qui le médecin a suspecté un AVC sans signe détecté à l'IRM.
Aujourd'hui, mon mari travaille en intérim car nous avons 3 enfants en bas âge et avons comme beaucoup une maison, une voiture à payer. Je m'occupe de nos enfants et je souhaite de tout cœur que notre résistance et cet acharnement que nous subissons serve à nous rendre un jour notre liberté à tous...
Je veux pouvoir regarder mes enfants dans les yeux aujourd'hui mais aussi demain. Ils croient en l'adulte et en ont besoin pour grandir. Je tâche de leur montrer l'exemple, être honnête, intègre. Leur enseigner qu'on a le droit de se questionner et aussi de signifier notre désaccord quand ce qu'on nous demande de faire nous semble à l'encontre du bon sens et de la bienveillance envers autrui. Particulièrement, lorsque cette tierce personne a besoin de nos soins et nous fait confiance.
Le chemin est long, j'ai des moments de doute, je me remets en question et tâche de garder ma ligne de conduite. Merci au CSI de ce rdv hebdomadaire car cela m'aide énormément. Une information juste, sans conflit d'intérêt et bienveillante. C'est avec ces valeurs que j'ai toujours exercé mon métier et que je souhaite encore le faire. C'est avec ces valeurs que je veux élever mes enfants. Merci.

 

 

Adélaïde

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