5 février 2022
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Nous voici dans l’énergie de cette nouvelle année 2022.
Prêtons une oreille particulièrement attentive au langage des chiffres, voici ce que l’on peut entendre : 2022 = 20, 22, puis en synthèse : 2 + 0 +2 +2 = 6, soit trois chiffres principaux.
Le Jugement = XX = 20 : C’est la première carte, ce sont nos atouts, notre potentiel, notre savoir-faire, ce sur quoi nous pouvons nous appuyer.
Le Mat : Deuxième carte non chiffrée, c’est la 22ième carte du Tarot. Elle représente notre zone d’ombre, c’est à dire tout ce que le Tarot nous invite à travailler en nous-même, dans notre vie, dans notre entourage, dans la société.
L’Amoureux = VI = 6, c’est la troisième carte qui nous vient en synthèse.
C’est le fil conducteur de cette année : tout choix vers la Lumière est possible.
Le Jugement :
Le Tarot, cet ami inconditionnel, nous sollicite d’une façon puissante dans la force même de cette carte : il s’agit d’abord et avant tout de contacter notre capacité de renaissance. Il nous rappelle que nous avons tous et toutes le savoir-faire intérieur pour naître à une nouvelle forme de vie. Il est temps de sortir de notre tombe, de nos idées noires, de notre côté morbide, de notre passé. La tombe est verte, couleur du printemps, de l’espérance. Cette tombe, ce sont toutes les choses anciennes qui se transmutent en un terreau fertile pour permettre de multiples germinations. Le personnage que nous voyons de dos est une partie de nous-même qui émerge au grand jour, à l’air libre.
Le couple qui accueille cette nouvelle vie pourrait être nos parents, réels et/ou symboliques. Ils sont dans un état de grâce, comme pour toute nouvelle naissance. C’est un être nouveau qui vient au monde. Remercions ! Ce couple peut aussi représenter un groupe d’amis, une communauté, un regroupement qui célèbre ainsi un baptême.
Et ce qui est bien curieux, c’est que la scène se passe en plein désert, dans un décor de dunes. Dans cet univers aride, toutes les graines se mettent à germer et à fleurir très rapidement dès qu’il y a un peu de rosée ou d’humidité. Ce sont là nos forces vives et elles fleurissent sous l’impulsion d’une renaissance inéluctable. Cependant, dans le désert, le soleil brûle en journée et nous devons alors nous protéger en cultivant notre cocon ; cette image fait penser à toutes les circonstances extérieures et décisions qui pourraient nous anéantir si nous n’y prenions garde. De même, les nuits du désert sont terrifiantes par leur froid abyssal : ce sont nos découragements, tristesses, sanglots, solitudes, nos moments où la chaleur humaine s’absente. Bien sûr, c’est aussi le froid répandu par la société, de même que par les décrets et lois qui fermentent la peur, le mensonge et la culpabilité.
Mais l’Ange veille. Cette partie divine au profond de nous, notre âme en quelque sorte, s’en fait une grande joie. Le séraphin sort sa trompette, souffle, et crée une musique dont la mélodie et les vibrations se propagent autour de nous et dans le monde entier. C’est éclatant, lumineux, vivifiant, plein d’amour comme le suggère le cœur rouge. Tout se met à rayonner de multiples feux : la renaissance est un processus joyeux et qui se partage !
Si l’on pousse un peu plus loin, on trouvera ici la célébration d’un archétype que l’on peut regarder avec une vision jungienne, raconté de façon métaphorique dans le livre de Josué, extrait de la Bible : le peuple d’Israël monte à l’assaut des murailles de Jéricho pour conquérir cette ville interdite. Il s’agit d’une allégorie : par la puissance du souffle, les murailles s’effondrent et laissent le passage libre pour une nouvelle vie. « Les trompettes de Jéricho », lorsqu’on les fait sonner, sont capables de faire trembler les murs et de les effondrer. Les murs : nos limitations, nos peurs, nos doutes, nos sanglots, nos tremblements, mais aussi ceux imposés par l’extérieur.
Cet arcane est par excellence celui du souffle, de la respiration ample, profonde, libre, – libérée de toute contrainte extérieure et/ou intérieure – . Il nous invite à respirer à pleins poumons, à chanter sans aucune entrave, à vivre le yoga ou toute autre pratique libérant le souffle, à clamer la joie de vivre, et donc celle de renaître. C’est de toute évidence l’Arcane de la libération du Souffle ! Respirons de façon consciente, profonde, sans peur, sans entrave, et les murailles tomberont, c’est certain !
Le Mat :
Le Mat, c’est le troubadour en nous, c’est celui qui chemine pas à pas, de façon joyeuse et mutine, son chat le pousse – son instinct – , et là où il pose son bâton, l’herbe se met à pousser et à fleurir ! Ces chaussures sont celles du magicien : il fait de sa vie, de chaque moment, un tour de magie ! Mais le Mat est aussi et surtout la partie de nous-même qui est déjantée, folle au sens noble, si vous préférez, et ce n’est pas facile à accepter : c’est le travail que nous avons à faire, quotidiennement.
Le Mat, dernière carte du Tarot, est celui qui s’est individué – notion créée par Jung – , c’est à dire celui qui a trouvé son équilibre, sa force de vie, son autonomie de pensée et d’action, en dehors de toute influence doctrinale. Il a traversé toutes « les portes » du Tarot, vingt deux états d’Être et de conscience différents, vint-deux épreuves et initiations pourrait-on dire, et il a survécu, il s’en trouve mûri, enrichi. Sa conscience est aiguisée. La doxa ne l’intéresse pas. C’est une personne qui a plus d’un tour dans sa besace, réduite au minimum : il a fait sa synthèse et celle-ci est sacrée – synthèse, sainte thèse – . Personne ne peut penser, panser, ou agir pour lui. C’est un résistant. Un rebelle futé, intelligent, déterminé. Il ne se laisse pas influencer. C’est un Être libre.
En fait, le Mat est hors-norme. C’est un magnifique et noble complotiste : il est conscient, informé, il a fait le tri, il a écouté au-delà des discours officiels, il a fouiné, fouillé, déterré toute une montagne d’informations que l’on ne trouve pas dans la norme. Il vit conscient, éveillé. Sa tunique rouge, pour ne pas dire son gilet rouge, pleine de vitalité et de sang neuf, le fait créer sa vie, il avance de village en village, d’état de conscience en état de conscience !
Enfin, si l’on considère le Mat comme un personnage extérieur à nous, le Tarot nous invite ainsi à nous méfier des personnes, institutions ou autres, qui chercheraient à nous influencer, et si vous regardez bien autour de vous, il y en a pléthore, restez vigilants et éveillés, c’est un véritable travail quotidien !
L’Amoureux.
Cette carte, L’Amoureux, se présente ici en synthèse. C’est la ligne de force de notre nouvelle année. C’est la carte des choix (Arcane six: = si) : nous sommes constamment appelés à choisir entre l’ancien – incarné ici par la vieille femme et ses principes – , et la nouvelle femme, – représentée ici par cette jeune personne aux cheveux d’or, pensées lumineuses – . Les femmes sont ici des énergies féminines en nous, des énergies créatrices.
Et nous, personnage central, nous semblons hésiter. Cependant, l’Ange, encore et toujours lui, a choisi : de son arc il tire une flèche pour désigner le nouveau couple, celui aux cheveux qui reflètent le soleil ! Et l’Ange, dans sa grande sagesse, tire une flèche sans utiliser la corde pour tendre l’arc : il fait cela en douceur, en toute tendresse, en toute délicatesse.
Dans cette année 2022, le Tarot nous rappelle que nous avons des choix à faire, constamment. Certes, ils ne sont pas faciles. Mais si nous nous centrons sur la Lumière, alors, nous saurons trouver le chemin.
Ainsi, notre énergie d’amoureux(se) de la Vie se réveillera, se densifiera. Elle se transformera en splendide florilège. Personne ne pourra nous l’enlever, à condition de choisir réellement les associations lumineuses, celles qui nous portent !
Et qui sait, d’amoureuses et amoureux de la Vie, serons-nous, qui plus est, dans une belle énergie amoureuse incarnée, bonne année à vous !
Dominique Duprey, Tarologue Humaniste