Témoignage de :

Un directeur qui a perdu tout sens commun …

13 avril 2021

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Oderen, le 01/04/2021.

Monsieur le Directeur,

C'est en réaction à votre courriel du 22/03 que je prends la plume aujourd'hui. Je tiens à préciser que mon fils n'a aucunement émis l'idée de ne pas aller à son heure de retenue. Je précise également qu'il a été élevé dans un contexte d'esprit ouvert, critique et d'analyse ; de respect de la hiérarchie (quand elle est respectable) et de quête d'intelligence, ce qui implique culture générale, humour, curiosité, considération pour les autres ... Notre éducation avait, entre autres comme fondement, les principes de la République et la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Mon devoir de père et mon droit de citoyen me poussent à tenter de remettre du bon sens dans votre analyse et dans le fonctionnement de l'établissement que vous gérez. Il me semblait que le rôle des enseignants et des encadrants de l'Education Nationale était de participer à l'épanouissement, à l'accompagnement et à complémenter l'instruction de nos enfants. En effet, je vous idéalisais jusqu'alors comme un « bon père de famille », qui saurait instaurer un lieu de vie agréable au sein du collège dont vous avez la responsabilité. Mais, ce n'est manifestement plus le cas... Etant conscient que les politiques de gestion de cette prétendue crise sanitaire émanant du pouvoir vous poussent, sans doute, à appliquer des mesures qui ne seraient peut-être pas le fruit de vos décisions. Mon fils est, me semble-t-il, ce que l'on peut définir comme un bon élève. Les retours que j'ai de ses professeurs et les résultats de son travail sont satisfaisants. Il a été trois fois puni jusqu'à présent et nous, ses parents, avons accepté ces sanctions, bien qu'aux dires de mon fils, les sanctions furent mal comprises par l'ensemble des témoins. La première fois, il a été vu, semble-t-il, « jouer » avec une bouteille d'eau, que l'administration lui avait remise au nom de la prophylaxie anti-Covid. La deuxième fois, pour un trait d'humour noir et de dérision, adressé à un camarade, qui a été relevé par un surveillant, qualifiant ses propos comme étant une incitation au suicide. J'en profite pour inviter ce monsieur à aller visionner les archives de l'I.N.A. concernant les humoristes qui ont fait la grandeur de l'humour à la française ou à lire les fables de La Fontaine ou les pièces de Molière. La troisième fois, c'est encore un surveillant qui l'a puni, pour un autre trait d'humour et de dérision entre camarades. Son crime aurait été de faire rire la cantonade et d'avoir argumenté que ce n'était pas grave face à la remarque du surveillant. Nous l'avons encouragé à faire profil bas face à ses juges, à être moins démonstratif à l'avenir et à accepter la sentence qu'il trouvait injuste. Ce qui, je le rappelle, n'est pas son cas dans cette affaire. Ce qui nous amène à ce qui me préoccupe présentement et j'aimerais, à présent, endosser le rôle de défenseur de tous les enfants... En relisant le règlement intérieur du collège, que vous, mon fils et moi avons signé, je ne vois aucune allusion au port du masque. Et c'est bien de cela qu'il s'agit avec cette sanction. Il me semble qu'aucune sanction ne peut être appliquée si ce n'est stipulé clairement au sein de ce règlement. Serions-nous face à un abus de pouvoir caractérisé ? En outre, la manière qu'a le pouvoir, dont vous êtes le représentant au sein du collège, de rendre nos enfants responsables de la propagation du virus est contestée par de nombreux spécialistes et scientifiques. Les décrets successifs émanant du conseil sanitaire formé par le gouvernement, n'ont, je vous le rappelle, pas été soumis à la représentation populaire. Ce qui peut poser question sur sa validité dans notre République. Malgré cela, lorsqu'on se penche sur le contenu de ces décrets, là encore, aucune sanction spécifique n'est prévue en cas de non port du masque au sein d'un établissement scolaire. Le protocole sanitaire prend, au contraire, bien soin de rappeler « le principe doit être celui de l'accueil de tous les élèves ». Notre fils, est d'un naturel agréable et relativement facile à vivre. Il aime rire, faire du sport, être avec celles et ceux qu'il aime. Force est de constater que depuis quelques temps, il semble touché par une fatigue chronique, de manque de patience, de petites migraines. Troubles que nous ne lui connaissions pas jusqu'alors. La consigne que nous lui donnions jusqu'à présent, le matin en quittant le foyer pour se rendre à l'école était : « n'hésite pas à placer ton masque sous le nez dès que tu le peux et aussi souvent que possible ». Je rappelle ici, qu'il est universellement reconnu que ce sont le contact et les postillons qui véhiculent le virus. Nous nous sommes permis de lui conseiller ces pratiques, car c'est en partie sur les bancs de l'école républicaine que les principes fondamentaux des règles d'hygiène m'ont été appris. A savoir, qu'en cas d'épidémie, il faut isoler et, éventuellement revêtir d'E.P.I. (Equipement de protection individuelle), les cas avérés, ainsi que les soignants qui s'en occupent. Toutes les autres personnes saines peuvent et doivent continuer à vivre normalement, surtout à s'aérer. L'O.M.S., entre autres, mentionne qu'aucune étude scientifique ne prouve l'efficacité du masque à l'extérieur. Le lavage régulier des mains et la distanciation physique d'un mètre restent les mesures les plus efficaces. En outre, les contaminations se feraient, en lieu clos, lors d'une période allant de 12 à 15 minutes, à moins d'un mètre de distance et au-delà de tout contact. Donc, en suggérant, que les enfants, ne portant pas de masques en extérieur pourraient être à l'origine de la contamination d'une personne fragile, vous dépassez sans doute, votre domaine de compétence. Les recommandations sur le port du masque ne sont pas des obligations et ne supportent aucune sanction. Je rappelle ici que, pour rester en bonne santé, le taux d'oxygénation du sang doit se situer entre 94% et 98%. En dessous de 90%, il faut commencer à s'inquiéter... Il me semble ici essentiel d'aborder une question de fond. Le pouvoir a, depuis plus d'un an à présent, émis une pléthore d'annonces, de recommandations, de restrictions, de décisions, etc. , aussi contradictoires les unes que les autres ; rendant quasi impossible toute analyse objective de la situation. C'est un contexte anxiogène et émotionnel qui règne au sein de notre société. Des décisions capitales sont prises par une caste dirigeante qui ne tolère aucune remise en question ; me faisant penser à la période d'obscurantisme moyenâgeuse où la croyance et l'ignorance étaient cultivées par le pouvoir. Ce qui ne saurait être toléré de nos jours. Le rôle d'un gouvernement, au-delà de gouverner, est aussi d'unifier, de rassurer, de penser au bien-être collectif. Une société qui ne considère plus et qui maltraite ses enfants est vouée à la décadence et à disparaître. Lorsque le pouvoir et ses représentants deviennent fous, il est de notre devoir de citoyen de s'y opposer et d'appeler à la désobéissance civile. Le pouvoir me trouvera toujours sur sa route s'il abuse de son autorité ou va trop loin dans l'injustice.

En conclusion, je souhaite, vraiment, avoir pu toucher votre cœur d'homme et vous avoir démontré que ma position à votre égard n'a rien de personnel. Mon questionnement est de savoir dans quel état d'esprit vous pensez accueillir nos enfants au sein du collège à l'avenir... Je tiens également à vous informer que cette missive sera transmise aux associations et collectifs suivants : « Réinfo Covid » « Réaction 19 » « Les citoyens libres du 68 » « Stop Covid Today » Et aux organes de presse suivants : « France Soir » « Sud Radio » Et à toutes personnes qui en émettra le souhait. Les liens vers les sites internet de ces organismes seront joints dans le courriel de transfert. Veuillez accepter, Monsieur le Directeur, mes salutations citoyennes et républicaines.

 

Jacques EGLER

 

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