Témoignage de :

Un voyage au Niger

29 décembre 2020

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Le mois passé, j'ai eu l'opportunité de faire un voyage au Niger de quatre semaines pour des raisons professionnelles. Un test Covid est demandé à l'arrivée à l'aéroport de Niamey, avec un contrôle de température. Une fois dans le pays, les gens vivent normalement, sans masque.

Le Niger n'a eu à regretter que 70 morts du Covid, essentiellement en avril dernier, sur 23 millions d'habitants. Pourquoi ont-ils été épargnés ? Malgré les prévisions catastrophiques des épidémiologistes, cela reste inexpliqué, peut-être la chaleur, la jeunesse de la population, l'immunité, le contrôle aux frontières ou les antipaludéens. Quoiqu'il en soit, ce pays ne bénéficie pas de structures hospitalières comparables aux nôtres, beaucoup survivent avec de très faibles ressources, contraints à une certaine promiscuité et des conditions d'hygiène restreintes, mais toujours souriants, avenants et positifs. Il est clair que la vie n'est pas centrée sur le Covid, j'avais l'impression qu'ils l'avaient même oublié, sans s'en porter plus mal.

J'ai questionné des personnes sur l'épidémie, elle n'a pas duré longtemps et ils se sont soignés, comme souvent, avec des antipaludéens et surtout des produits naturels (encore moins chers que les génériques) : le quinquéliba, la tisane d'Artemisia ou l'oignon.

Le retour en France confinée a été moins enthousiasmant, avec ces obligations dégradantes, la peur du gendarme et le matraquage médiatique : anxiogène, culpabilisant, ne supportant pas les écarts de pensée. Seule exception, l'arrivée à Roissy, où comme dans la vie d'avant, un passeport suffisait pour entrer, seulement une affiche écrite à la main, indiquait que les contrôles sanitaires ne commençaient qu'à 9h30. Heureux pays d'Afrique où la vie sociale et les libertés de circuler, faire du sport, sortir, prier ensemble ou travailler sont préservées.

B.L.

 

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