Témoignage de :

Une histoire de longue date

26 septembre 2021

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Mon histoire avec les vaccins commence il y a bien longtemps...

 

J'avais alors une vingtaine d'années, fraîchement diplômée en psychomotricité je travaillais dans une maison de retraite. On me propose le vaccin contre la grippe. Je n'avais encore jamais eu la grippe (ou juste une fois quand j'étais enfant) et je n'avais jamais pensé à faire le vaccin. Je suis rarement malade, un petit rhume avec un peu de toux pendant une semaine en général et je suis tranquille le reste du temps, mais je me dis alors que ça pourrait protéger les résidents et j'accepte. Cette année-là en effet je n'aurai pas la grippe, par contre, je serai malade deux fois dans l'année avec nécessité d'aller chez le médecin avec une fois au moins prescription d'antibiotiques. Je mets ça sur le conte du hasard et l'année suivante j'accepte de nouveau le vaccin contre la grippe. Encore une fois je n'attrape pas la grippe mais encore une fois je suis malade deux fois dans l'année et encore une fois avec besoin d'antibiotiques, cette fois c'en est trop ! Je me promets de ne plus refaire ce vaccin et l'année suivante je le refuse gentiment sans que cela ne pose de problème. J'ai bien fait l'année suivante comme toutes celles qui suivront je retrouve mon petit rythme habituel d'une petite semaine de rhume avec 2 ou 3 jours de toux, rien de méchant en soi.

 

Le temps passe, je m'intéresse doucement aux médecines alternatives et fait connaissance avec les infusions de thym. Je me marie, et les enfants (4 filles) commencent à arriver. Je me suis définitivement tournée vers les médecines douces, (les infusions et les huiles essentielles principalement), je prends de la vitamine D et je me rends compte que je n'ai même plus de rhume hivernal. Mes filles sont elles aussi en parfaite santé, quand elles toussent je leur fais un sirop de thym au miel et à elles quatre jusqu'à maintenant elles n'ont pas dû manquer l'école plus de 10 jours...

 

En 2009 (j'ai alors une fille de 2 ans environ et une autre de 6 mois) la grippe H1N1 fait son apparition, alors que nous sommes prioritaires pour recevoir les vaccins (et la propagande vaccinale est assez forte cette fois aussi), mon mari et moi les refusons pour nous et nos filles. Nous ne serons pas malades (ni de cette grippe ni de l'autre).

 

Nos filles grandissent tranquillement, elles sont élevées dans le respect de l'autre et de la nature. Elles ne sont pas encore formées à l'utilisation des huiles essentielles, mais elles demandent des infusions quand elles sont malades ou fatiguées, elles boivent du kefir (que je fabrique) et demandent parfois quelques gouttes de vitamine D en hiver.

 

En 2020 c'est le COVID19 qui s'infiltre dans nos vies, comme toute la nation toute la famille sera confinée à domicile ; sauf moi car je travaille désormais dans un hôpital polyhandicap pédiatrique où le COVID devrait avoir bien du mal à pénétrer puisque les enfants de l'hôpital seront confinés dans l'hôpital... Pendant toute cette période je fais mes courses sans masque et sans gant, ce n'est pas obligatoire et je n'ai pas peur. Il y aura quelques cas de COVID chez les soignants mais je ne serai (à priori) pas touchée, le reste de ma famille non plus.

 

En mai 2020 après le déconfinement je renvoie toutes mes filles à l'école, en tant que filles de soignante elles bénéficient d'une prise en charge en priorité même quand les classes se font en demi groupe. Aucun d'entre nous ne tombe malade (du COVID ou d'autre chose d'ailleurs...) Après avoir longtemps cru que nos vacances allaient nous passer sous le nez (car il fallait que les frontières soient ouvertes), nous profitons d'une semaine de vacances aux Pays Bas, pays qui n'a pas encore sombré dans la folie qui commence déjà en France. Ce sera une très belle semaine sans masque, sans stress, une bonne provision de souvenirs pour affronter l'année qui vient !

 

En fin d'année on commence à parler de vaccin, je sais déjà que je n'en veux pas ! Les vaccins arrivent, je vois les gens qui au début le refusaient décider finalement de se faire vacciner parce "qu'on ne sait jamais"... Puis ceux qui se disent qu'ils veulent pouvoir continuer à voyager le faire aussi (ce qui est toujours amusant quand c'est dit de gens qui ne voyagent pas en fait....). J'ai peur que le vaccin ne devienne obligatoire, et je m'accroche au discours du président qui a dit qu'il ne serait jamais obligatoire.

 

Mais arrive le 12 juillet (c'est mon anniversaire en plus !) le couperet tombe ! Si je veux pouvoir continuer à travailler il faudra que je me fasse faire cette injection expérimentale, je suis assommée, désemparée, j'ai du mal à comprendre ce qui m'arrive. Le 13 juillet je veux prendre rendez-vous dans un vaccinodrome mais les gens se sont précipités pour leur vacances et il n'y a plus de créneau disponible avant septembre ! Finalement je réussi à trouver des créneaux et mon employeur m'en propose également sur mon lieu de travail. Lorsque mes collègues me demandent ce que je vais faire, je fonds en larmes, j'ai l'impression que je vais me suicider en acceptant cette injection et cette idée m'est vraiment intolérable. Régulièrement lorsque j'évoque cette vaccination obligatoire je suis submergée par l'émotion et je pleure, je me sens prise au piège.

 

Et le 22 juillet c'est finalement le COVID lui-même qui vient à mon secours. Nos filles sont toutes parties en colonie, elles doivent rentrer le lendemain soir. Nous savons qu'il y a des cas de COVID dans la colonie de notre fille aînée car des chambres entières ont dû être évacuées à deux reprises et nous avons reçu la veille une demande d'autorisation de tests que nous avons acceptée, mais en nous demandant si nous avions vraiment la possibilité de nous y opposer...

A 19h30, le 22 juillet nous recevons un coup de fil de la colonie nous informant que notre fille a été dépistée positive à la COVID19 et qu'il faut venir la chercher, l'ARS ayant apparemment refusé que la colonie rapatrie tous les enfants contaminés (au nombre de 22 quand même) dans un bus pour éviter le trajet aux parents. La colonie n'est "qu'à" trois heures de route, nous décidons de partir immédiatement pour pouvoir retourner au travail.

 

Le lendemain lorsque j'arrive au travail je suis donc devenue cas contact et je ne peux plus être vaccinée à la date qui était prévue, quel dommage ! Je suis très excitée parce que je suis persuadée que je vais forcément attraper la COVID après être restée 3h dans la voiture avec ma fille (à qui j'avais demandé de retirer son masque, c'était quand même plus confortable pour elle), d'ailleurs les médecins de l'hôpital aussi sont tellement persuadés que je vais forcément être malade et que je risque de contaminer les enfants (bon là d'accord) mais aussi les soignants qui sont pourtant pratiquement tous vaccinés !!! et je me retrouve isolée pour 15 jours au deuxième étage d'un bâtiment administratif dans une salle de réunion inutilisée, il ne faudrait pas que je croise quelqu'un....

Tout ça pour qu'au bout de 15 jours ni mon mari, ni mes autres filles qui sont revenues le lendemain du retour de la première ni moi ne soyons malade ou même positifs....

 

Dans l'intervalle je reçois un mail, sorte de gazette que tous les salariés reçoivent qui m'informe que non seulement je devrai avoir une dose de "vaccin" au 15 septembre mais en plus je vais devoir fournir une attestation de test négatif jusqu'à ce que mon "schéma vaccinal" soit complet, Après quelques échanges tumultueux avec ma hiérarchie je finis par prendre la décision de demander une mise en disponibilité pour élever mes enfants de moins de 12 ans (ça tombe bien j'en ai encore deux qui répondent à ce critère), et après 3 semaines de vacances suivies de 2 jours pour finaliser mon départ, je quitte l'hôpital le cœur lourd. J'aurai quand même le réconfort de voir mes cadres et mes collègues qui, pour beaucoup en tout cas, saluent le courage que j'ai eu d'avoir su rester fidèle à mes idéaux. Je pars triste mais droite avec l'espoir de pouvoir réintégrer mon poste dans quelques mois.

 

Après 26 ans à travailler successivement avec des personnes âgées, des adolescents autistes et des enfants/ados et adultes polyhandicapés, il paraît que je suis une égoïste irresponsable de refuser un vaccin qui ne va pas m'empêcher de tomber malade (d'autant que j'ai très peu de risques d'être malade) et qui ne va pas m'empêcher de contaminer les autres. Le pire, finalement c'est que j'espère quand même que tous ceux qui ont fait ce vaccin n'ont pas eu tort de le faire parce que si ce que j'ai lu ou entendu s'avérait exact à plus ou moins brèves échéances, il ne restera plus grand monde autour de moi. Sauf mon mari et mes filles et désormais c'est pour elles que je vais continuer à me battre ! Voilà c'était un peu long, mais j'avais envie de le partager et comme ça m'a fait du bien je vous remercie de l'avoir lu jusqu'au bout.

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