Témoignage de :

Victor Hugo, Rousseau, Camus, Paul Eluard seraient avec nous

7 août 2021

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En ce temps sombres d’aveuglement de la lucidité, de consciences anéanties, d’âmes emprisonnées dans le cachot de l’ignorance, d’esprits soumis à la bêtise ; en ce temps où les corps ne sont plus des temples inviolables de la Vie mais de la chair profanée au service de l’infamie ;
En ce temps de soumission volontaire généralisée, de ruines humaines dévoilées, de course folle vers apogée de la déchéance ; du mal démasqué, du mensonge couronné, de la cupidité décorée, de la corruption saluée, de la violence légitimée, de la tyrannie acceptée ;
En ce temps d’effondrement d’une civilisation gisant dans sa souillure morale, dépossédée de toute vertu et vidée de sa substance sacrée, Inspirons-nous, nous les résistants, nous qui respectons l’intégrité et la dignité humaines, nous qui honorons les principes et valeurs les plus élevées de la Vie et qui sont l’essence
même de l’Homme : la Sagesse, la Vérité, la Liberté, le Bien, la Beauté ; nous qui respectons nos corps, nos consciences et qui restons fidèles à nos convictions les plus
profondes, Inspirons-nous, je disais, de ces grands esprits qui, dans leurs siècles respectifs, ont été des éclaireurs non seulement pour la France mais pour le monde ; inspirons-nous de ces âmes lumineuses qui comme nous ont combattu la tyrannie de toute leur force et jusqu’à leur dernier souffle ; qui comme nous sont restés debout droits, fermes, dans leur plus nobles convictions, qui comme nous ont dit NON à l’ignominie et OUI aux valeurs fondamentales qui façonnent l’Homme et élèvent l’âme.
Je partage avec vous quelques mots et pensées de ces esprits rayonnants ; et s’ils ne sont plus là physiquement, ils continuent à nous accompagner et à nous inspirer à travers leur énergie immortelle.
*
– Victor Hugo,
"Le droit est du côté du peuple, la violence est du côté du pouvoir. Ne donnons au pouvoir aucun prétexte d'employer la violence contre le droit."
"A la liberté poinçonnée par les despotisme, à la prospérité dérivant d’une catastrophe…, à la loyauté jurée par le faux serment, au progrès décrété par la rétrogradation, à la solidité promise par la ruine, à la lumière octroyée par les ténèbres, au visage qui est derrière le masque, au spectre qui est derrière le sourire, nous disons Non."
"Français, vous combattrez. Vous vous dévouerez à la cause universelle, parce qu’il faut que la France soit grande afin que la terre soit affranchie ; parce qu’il ne
faut pas que tant de sang ait coulé et que tant d’ossements aient blanchi sans qu’il en sorte la liberté ; parce qu’il est temps de montrer à l’univers que la vertu existe,
que le devoir existe, et que la patrie existe ; et vous ne faiblirez pas, et vous irez jusqu’au bout, et le monde saura par vous que, si la diplomatie est lâche, le citoyen
est brave : que, s’il y a des rois, il y a aussi des peuples ; que, si le continent monarchique s’éclipse, la République rayonne."
"C’est le vieux combat de l’archange et du dragon qui recommence."
"Résistance aujourd’hui, délivrance demain : tout est là."
Extraits du livre Hugo journaliste, GF Flammarion
*
– Rousseau
Ce n’est donc pas par l’avilissement des peuples asservis qu’il faut juger des dispositions naturelles de l’homme pour ou contre la servitude, mais par les prodiges qu’on fait tous les peuples libres pour se garantir de l’oppression. Je sais que les premiers ne font que vanter sans cesse la paix et le repos dont ils jouissent dans leurs fers, et que miserriman servitutem pacem appellant * : mais quand je vois les autres sacrifier les plaisirs, le repos, la richesse, la puissance, et la vie même à la conservation de ce seul bien si dédaigné de ceux qui l’ont perdu ; quand je vois des animaux nés libres et abhorrant la captivité se briser la tête contre les barreaux de leur prison ; quand je vois des multitudes de sauvages tout nus mépriser les voluptés européennes et braver la faim, le feu, le fer et la mort pour ne conserver que leur indépendance, je sens que ce n’est pas à des esclaves qu’il appartient de raisonner de liberté.

* Ils nomment paix une misérable servitude., Tacite Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes

* Comment ne pas penser à Etienne de la Boétie secouant les consciences endormies dans son brillant Discours de la servitude volontaire, écrit en 1576 mais
toujours d’actualité :
“Il est incroyable de voir comme le peuple, dès qu'il est assujetti, tombe soudain dans un si profond oubli de sa liberté qu'il lui est impossible de se réveiller pour la
reconquérir : il sert si bien, et si volontiers, qu'on dirait à le voir qu'il n'a pas seulement perdu sa liberté mais bien gagné sa servitude.”
“Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres.”
* Rappelons Camus, “Plutôt mourir debout que de vivre à genoux.”
Et Jacques Prévert, “Ne se mettre à genoux que pour cueillir une fleur. “
*
Et finalement, Paul Eluard dans son poème Liberté, écrit en 1942 comme un cri de résistance face à la tyrannie. Les derniers vers :

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer Liberté.

*
Nous voici devant la fin d’un vieux monde obscur et décadent, nous voici devant l'aube d’un nouveau monde lumineux et florissant ; unissons-nous dans le courage,
la détermination et la fraternité pour bâtir cette nouvelle société dans la conscience de l’Amour et l’ériger sur les piliers inébranlables de la Vérité, la Liberté, la Justice,
la Beauté.
N’oublions jamais que la Liberté n’est et ne sera jamais conditionnée à quelconque facteur extérieur. La Liberté est absolue, souveraine, intrinsèque à la Vie et à sa
plénitude.
Quand nous restons alignés à la Lumière de nos consciences éveillées nous sommes invincibles. Et dans cette dimension, la peur ne peut pas nous atteindre.
Semons de l’Amour pour récolter la Beauté. Merci de votre détermination à défendre l'essence humaine.

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